entreprisecontemporaine®  a déménagé le 8 juillet 2013 dans un lieu hors normes : la maison bambou, à Bessancourt (Val d’Oise).

 

DruckurlConçue par l’atelier Karawitz, la « maison bambou », construite en 2009, est la première « maison passive » d’Ile de France et la première réalisation d’architecte certifiée « maison passive » de France (TF1 JT 20h 11 Février 2012). Ce label très ambitieux a été créé dans les années 90 en Allemagne et depuis mis en œuvre dans le monde entier (environ 3000 immeubles certifiés à ce jour), notamment dans les pays du nord de l’Europe, aux Etats Unis, mais aussi au Japon et en Chine. Elle est aussi le premier bâtiment en France dont la « peau » est un bardage de bambou, qui permet de réguler lumière et chaleur, tout en créant une atmosphère « végétale », comme expliqué dans la Quotidienne de France 5 le 24 Février 2016. La maison a remporté un Iconic Awards 2013, décerné par le German Design Council.

 

maison Karawitz1En mars 2013, Cécile Duflot, ministre du logement, est venue la visiter. La « maison bambou » fait la couverture du premier livre consacré en 2012 à 60 projets de maisons passives à travers le monde (Braun Publishing).

 

Revenant aux fondamentaux, son architecture permet une utilisation optimale des énergies disponibles: celles du soleil et… des humains qui y vivent, tout comme de leurs usages (toutes les sources de chaleur sont ainsi exploitées). La « maison bambou » est même à « énergie positive » puisqu’elle produit (avec ses panneaux thermiques et photovoltaïques) plus qu’elle ne consomme (grâce à sa isolation renforcée, son triple vitrage et sa ventilation double flux). Pour chiffrer cela: en France, un logement classique consomme en moyenne 150kwh/m2/an en chauffage, le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) est à 50kwh/m2/an, le label « maison passive » est à 15kwh/m2/an, la « maison bambou » de Bessancourt consomme 11kwh/m2/an… plus de 10 fois moins qu’une « maison normale » et près de 5 fois moins que ce que réclame le label BBC.

 

Pour l’Observatoire de la qualité architecturale du logement en île-de-France, « l’intérêt de ce projet repose sur sa haute qualité environnementale et sur l’interprétation contemporaine d’une forme de bâti traditionnelle ». Recouverte ici de bambous, la maison rappelle en effet les granges du Val d’Oise, autrefois recouvertes d’un bardage de bois de châtaigner, provenant de la forêt de Montmorency voisine.

 

Ce projet avant-gardiste s’inscrit sur la commune de Bessancourt, qui verra la création en 2017, sur 1000 hectares, de la plus vaste forêt plantée en France depuis… 1670 et Colbert (la forêt de chênes de Tronçais), dans le cadre du bouclage de la « ceinture verte » du futur Grand Paris, entre les forêts de Saint Germain et de Montmorency.

 

 

Passive Houses © Braun Publishing / photos maison Karawitz © DR