Superflex, Copy Right (chaise simple, version brune), 2007 © Galerie Nils Staerk, Copenhague & Jousse Entreprise, Paris

 

Superflex compilePremier regard

Voici une chaise dont la forme nous est familière, à ceci près qu’elle a visiblement été découpée à la scie sauteuse, ses « excroissances » gisant à ses pieds, dans la sciure.

 

Deuxième regard

« Copy Right » nous confronte à la copie de la fameuse chaise « Myren » (La Fourmi) créée en 1952 par le designer Danois Arne Jacobsen, une icône du design scandinave. La découpe a permis de transformer une chaise industrielle « inspirée de » en véritable chaise « Myren », identique à l’original. Superflex interroge ainsi les enjeux du « copyright » et de la création de « nouveaux originaux ».

 

Regard sur l’histoire

« Copier / créer »: même les artistes du XXe siècle, tel Martial Raysse, ont affronté les maîtres dans un dialogue constructif et réjouissant. Ils montrent ainsi que l’évolution des formes traduit aussi celle du temps, de l’économie (le titre « Made in Japan » en 1964), de l’histoire, et n’est pas une simple copie. Elle est une réinvention, entrant elle aussi dans notre mémoire collective.

 

Regard sur l’entreprise

Ou est la frontière entre « innovation » et « copie » ? Quelles grandes innovations n’ont pas été suivies de procès retentissants sur « l’origine de propriété intellectuelle » ? Mais la copie n’est-elle pas aussi inhérente au succès ? Et si le meilleur antidote à ce risque était un processus d’innovation permanent et collectif, profondément ancré dans l’ADN de l’entreprise ?