Harun Farocki, Comparaison via un Tiers, 2007 © Galerie Thaddaeus Ropac, Paris – Salzbourg

 

Harun Farocki 2Premier regard

Projetés simultanément sur deux écrans, nous assistons à la comparaison de techniques de construction entre ce qui semble être le processus traditionnel d’un pays du Sud et le processus de plus en plus automatisé d’un pays du Nord.

 

Deuxième regard

Harun Farocki s’intéresse ici à la comparaison d’un travail emblématique de l’activité humaine, présenté ici dans deux régions du monde au « développement » opposé : « dans la double projection, on a à la fois la succession et la simultanéité » dit l’artiste, qui nous permet de passer d’une technique à l’autre sans hiérarchie.

 

Regard sur l’histoire

Fernand Léger est l’un des premiers à s’intéresser au travail ouvrier et à le représenter à la fois sous son aspect industriel et humain, lui donnant ainsi ses lettres de noblesse. La manière de peindre elle-même reflète la démarche, simplifiant le trait, accentuant le contraste des couleurs, transformant en icône industrielle cette peinture qui ne semble pas réalisée de main humaine.

 

Regard sur l’entreprise

L’équilibre entre tradition et modernité est une clef du développement durable, au moment où sont redécouvertes les vertus de techniques ancestrales. Or, l’automatisation libère aussi l’homme de certaines tâches ingrates. C’est à un véritable « pont » entre les « savoir-faire » des bâtisseurs du Nord et du Sud qu’invite ici l’artiste, pour une croissance plus respectueuse des cultures.