A l’origine de l’idée et du rapprochement entre les FRAC et SNCF Gares & Connexions fin 2011, qui a donné naissance à cet évènement, célébrant les 30 ans des FRAC dans 30 gares de 21 régions en 2013, entreprisecontemporaine® est également à l’origine du choix, en collaboration étroite avec les FRAC concernés, d’une quinzaine d’oeuvres montrées dans les gares en 2013, y compris Alain Bublex à Montpellier (production avec Vinci Construction France) et Franck Scurti à Toulouse (médiation avec les Laboratoires Pierre Fabre).

En voici l’une d’entre elles:

Laurent Perbos, souches, arbre qui pleure, 2007, gare de Marseille Saint Charles, été 2013

© Laurent Perbos, adagp et FRAC PACA

© photo entreprisecontemporaine 2013

 

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Premier regard

C’est à partir de plusieurs kilomètres de tuyaux d’arrosage agglomérés que l’artiste réalise cette œuvre à échelle humaine, représentant des souches et troncs d’arbres posés au sol. A l’extrémité de ces tuyaux coule, goutte à goutte, une eau claire, comme la sève irriguant l’écorce.

 

Deuxième regard

Laurent Perbos transporte ici les voyageurs dans un décor inattendu, vision d’une forêt « bricolée » au milieu de l’effervescence de la gare. Objets usuels de notre quotidien, les tuyaux d’arrosage sont métamorphosés, se dotant d’une symbolique nouvelle : s’ils sont « blessés », les arbres « pleurent » comme les hommes.

 

Regard sur l’histoire

Lorsque Monet peint la série des Saules pleureurs, vers 1916-1919, beaucoup y voient une sorte d’autoportrait : il est vrai que le peintre, en pleine guerre, affronte des drames et que le jardin de Giverny est devenu au fil des années intimement connecté à sa vie. L’arbre lui-même pouvait incarner ses tourments et sa résistance envers et contre tout.

 

Regard sur la société

A travers cette représentation de la nature et de sa fragilité, Laurent Perbos nous sensibilise aux problèmes environnementaux, et notamment aux dangers de la déforestation. Par un « vocabulaire » simple et évocateur, l’artiste réalise avec un symbole de notre modernité, la matière plastique, un hommage au roi du monde végétal, si vital pour notre planète.

 

Laurent Perbos

Né en 1971, vit et travaille à Marseille. « La culture populaire, les objets, les matériaux, les histoires qui nous sont familiers, sont à la source de mon travail. J’utilise un vocabulaire de formes que partage le public, ce qui facilite l’accès à l’œuvre ».