Candice Breitz,Working Class Hero (A Portrait of John Lennon), 2006 © Candice Breitz & galerie Kaufmann Repetto, Milan

 

 

Candice Breitz 2Premier regard

Un chœur de gens comme nous, chantant avec passion un « tube » de John Lennon, « working class hero » : « I don’t believe (in magic etc…), I just believe in me… »* ; ils ne chantent pas spécialement bien, mais ils y mettent tout leur cœur ! Et leur langage corporel en dit beaucoup sur chacun d’eux, pour qui se prend au jeu de l’observation.

* « Je ne crois pas (dans la magie etc…), je crois seulement en moi… »

 

Deuxième regard

La culture « pop », un puissant langage commun pour nous tous, aux quatre coins du monde ? Être « fan » d’un artiste au point d’avoir le courage de l’interpréter ainsi, face à la caméra, est-ce « se fondre dans la masse » ou, au contraire, un puissant catalyseur de nos différences?

 

Regard sur l’histoire

En peignant Hommage à Delacroix, Fantin-Latour réunit, pour la première fois dans l’histoire du portrait, des personnalités indépendantes, Manet, Whistler ou Baudelaire, encore en butte aux critères de la tradition, sous la figure tutélaire du romantique. Il s’agit d’affirmer son identité, tout en se plaçant sous l’ombre protectrice de ce grand initiateur d’un art libre, expression intime de l’individu.

 

Regard sur l’entreprise

La culture populaire peut être, comme ici, l’occasion pour des hommes et des femmes d’interroger l’identité de chacun au sein du collectif. C’est le « bonjour » zoulou (une communauté du pays d’origine de Candice Breitz, l’Afrique du Sud) qui est ici en métaphore du besoin individuel de reconnaissance: « Je veux être vu », auquel nous répondons par «  Et je te vois ».